A Figeac, élèves, enseignants, riverains ont imaginé l'aménagement de la cour de l'école primaire et ses abords

La commune de Figeac a lancé un projet de réaménagement de la cour de l’école primaire Jacques Chapou, afin d’améliorer le bien-être des élèves et des équipes pédagogiques, et en menant une démarche de concertation avec les différentes parties prenantes, notamment les riverains pour réfléchir à l‘aménagement des abords de l’école. Elle a fait appel au Cerema pour un appui méthodologique et pour l’accompagner dans la démarche, amenée à être reproduite pour d’autres écoles de la ville.

Réaménager en sollicitant tous les points de vue

Le Cerema a proposé une réponse en 2 volets : l’un pour l’aménagement de la cour, l‘autre pour celui des abords. A chaque fois, une première étape a consisté à réaliser un diagnostic multithématique de l’existant, puis à définir, en concertation, les aménagements à réaliser.

Le diagnostic multithématique de la cour, destiné à comprendre les différents éléments de la cour, leurs fonctionnalités et leurs limites, comprenait les diagnostics suivants : 

• Analyse bioclimatique de la cour et des abords via l’observation d’éléments verts, bleus, gris et doux
• Diagnostic succinct de la gestion des eaux pluviales
• Diagnostics des usages de la cour auprès des différents acteurs de celle-ci : élèves, personnels de l’école, membres de la fédération d’éducation populaire Partir, agents techniques de la ville. Les différents thèmes abordés ont été : confort thermique et acoustique, différence d’usage entre récréation, temps de midi et centre de loisir, différence d’usage en fonction de la météo. 
• Diagnostic des sols et des revêtements

Les pistes de solutions envisageables devaient prendre en compte les contraintes d’entretien, et être peu coûteuses. Un travail a été mené pour définir ce qu’est une cour d’école résiliente à partir des travaux antérieurs du Cerema, de retours d’expérience d’autres aménagements de cours d’école, puis au moyen d’entretiens avec les enseignants, parents d’élèves, auxiliaires de vie scolaire et élèves.

Trois scénarii d’aménagement ont été proposés à l’issue de la concertation menée entre avril et novembre 2022, avec une attention spécifique portée aux enjeux climatiques, biodiversité, genre, inclusivité et modularité de l’espace notamment pour l’école au-dehors, ainsi qu' à l’entretien.

Dans son rapport sur l’aménagement de la cour, le Cerema présente les retours des différentes étapes de concertation. Pour comprendre les fonctionnalités de la cour, les enfants de chaque niveau avaient préparé un parcours passant par les différents endroits d’intérêt, et un jeu de spatialisation en fonction du ressenti et de la météo (où vont les enfants quand il fait froid/ chaud/ quand il pleut ?). Puis les enfants se sont exprimés sur les atouts et faiblesses de la cour à l’aide de la méthode du speed-boat, une technique créative qui peut être utilisée pour identifier les forces (les voiles qui propulsent le bateau) et les faiblesses (les ancres qui retiennent le bateau) d’un système. Cette méthode est une manière créative et interactive de visualiser les forces et les faiblesses d'une cour d'école et de réaliser un diagnostic partagé de la cour d’école.

Partager les réflexions et dessiner la cour de demain

Des ateliers participatifs avec les enfants puis des entretiens avec les adultes ont ensuite permis de faire ressortir les idées pour faire évoluer la cour, et les plans dessinés par les différentes classes ont été exposés pour alimenter la réflexion.

Les matériaux de la concertation ont été ventilés dans une grille reprenant les éléments souhaités sur l’axe de la nature (biodiversité, eau), sur l’axe des activités (jeux dynamiques et sportifs, jeux créatifs et de partage), sur l’axe des mobiliers et abris (mobiles, non mobiles, à vocation de protection et de séparations).

Le deuxième volet portait sur les abords de l’école, avec un diagnostic multithématique et un diagnostic des usages, le recueil de l’avis des usagers sur le fonctionnement actuel et désiré à travers des ateliers et parcours commentés, l’identification des cheminements prioritaires. Une balade urbaine doit être réalisée dans ce cadre à la fin du mois de mars 2023.