Mieux prévenir le risque de retrait-gonflement des sols argileux (RGA) : le Cerema déploie une station d’instrumentation dans le Loir-et-Cher

2 novembre 2023
: Nouvelle station d’instrumentation in situ du Cerema
: Nouvelle station d’instrumentation in situ du Cerema (Crédit photo : L. Ighil Ameur © Cerema 2023)
Depuis 2015, excepté l’été 2021, la France métropolitaine connaît des sécheresses de plus en plus intenses, fréquentes sur des périodes plus longues, imputables au changement climatique. En 2022, la France a connu pour la 6e fois en 10 ans une sécheresse de grande ampleur dont le coût est aujourd'hui estimé à plus de 3,5 Md€.
Le Cerema, Institut Carnot Clim'adapt, analyse depuis 2016 l’évolution du phénomène de RGA en France et développe de nouvelles solutions d’adaptation du bâti exposé et contribue à la sensibilisation et la prévention du risque sécheresse à l’instar du lancement d’une nouvelle station de mesures in situ pour corréler les paramètres météorologiques avec l’état hydrique des sols argileux sous l’effet du changement climatique.

Aujourd'hui, plus que jamais, le sujet du Retrait et Gonflement des Sols Argileux (RGA) est d'actualité avec des chiffres records de la sinistralité sécheresse 2022 depuis l'intégration, en 1989, de la sécheresse dans le régime des catastrophes naturelles (cat-nat) :

  • Plus de 6 308 communes reconnues cat-nat sécheresse 2022, soit près de 73,1% sur les 8630 au total ayant fait la demande (Fig. 1) 
  • Un coût de la sinistralité estimé à plus de 3,5 Md€ par la Caisse Centrale de Réassurance 
  • La Région Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur arrive en tête avec 47,1% de ses communes reconnues cat-nat sécheresse 2022 
  • 9 départements (13, 32, 33, 37, 79, 81, 83, 84 et 86) enregistrent plus de 50% de leurs communes reconnues cat-nat sécheresse 2022 dont 5 avec plus de 70% (32, 81, 83, 84 et 86).
Fig. 1 : Cartographie des communes reconnues et non reconnues cat-nat sécheresse 2022
Fig. 1 : Cartographie des communes reconnues et non reconnues cat-nat sécheresse 2022

 

En France, la sinistralité sécheresse connaît d’ores et déjà une forte croissance sur la période récente. 6 des 9 années les plus sinistrées sont post-2015 [1]. Sur la période 2016-2021, la sécheresse représente 24% de la sinistralité climatique, contre 15% sur la période 1989-2015. Avec une part de 52% de la sinistralité cumulée des dix dernières années, la sécheresse devient le péril le plus coûteux. 

CLASSEMENTANNEE DE SECHERESSECOUT EN MILLIONS D'€
1er20223 500 (estimation Caisse de réassurance)
2e20032 113
3e20181 478
4e20201 149
5e2017891
6e2011849
7e1990848
8e2019786
9e2016752

 

Le phénomène RGA et ses conséquences sur le bâti

Le RGA : Explications

Le retrait-gonflement des sols argileux (RGA) est un phénomène naturel qui se produit dans les sols contenant des fractions argileuses sensibles aux variations de leur teneur en eau en fonction des conditions météorologiques de sécheresse ou de précipitations [2]. Par ailleurs, le phénomène de RGA dépend de la nature minéralogique du sol argileux (typologie des argiles) et de l’environnement proche dans lequel il se produit. 

Pour comprendre comment se traduisent les processus de retrait et de gonflement d’un sol argileux, la Fig. 2 ci-dessous montre l’évolution de l’état d’un élément de sol idéalisé soumis à un cycle complet de sécheresse-précipitations.
 

schéma
Fig. 2 : Représentation schématique du phénomène de RGA

 

Un élément de sol saturé idéalisé soumis à un chemin de séchage enregistre à la fois une déformation volumique dans le sens du retrait et une perte de masse liée l’évaporation de l’eau présente dans le sol. Cette première phase dite de "retrait" est caractérisée par le rapprochement des grains solides et se poursuit jusqu’à la limite de retrait notée wSL, à partir de laquelle le séchage se poursuit via l’évaporation. Sur ce chemin de séchage, la teneur en eau du sol diminue et inversement, sa succion augmente et le sol devient non saturé à l’état final. A noter que les cinétiques du retrait et du séchage dépendent, entre autres, des conditions hydriques du milieu. Ighil Ameur et Hattab (2019) [3] ont observé des vitesses de retrait plus rapides à forte succion imposée à un échantillon de kaolinite initialement saturé. La succion du sol, pouvant être influencée par les conditions météorologiques et celles de l’environnement proche, est susceptible d’affecter la cinétique du retrait sous l’effet de la sécheresse. 

Par ailleurs, sur un chemin d’humidification par infiltration d’eau, le sol subit le phénomène de gonflement en deux phases (Reiffsteck, 1999) [4] : (i) la phase primaire, avec la migration ou la diffusion de l’eau dans le sol à partir de ses extrémités. Elle est plus ou moins longue suivant la nature du sol, son état de saturation (selon le mode d’imbibition) ainsi que l’état des contraintes. Elle peut durer de quelques heures à plus d’un mois. (ii) la phase secondaire, liée à l’hydratation progressive des minéraux argileux, qui correspond à un processus de cinétique lente. Sur ce chemin d’humidification, la teneur en eau du sol augmente et inversement, sa succion diminue et tend vers zéro lorsque le sol devient saturé à l’état final à la fin du cycle complet de séchage-humidification.

 


Conséquences du RGA sur le bâti et les sinistrés 

L’analyse des effets de la sécheresse et du RGA sur les maisons requière la prise en compte de l’ensemble des éléments impliqués : la structure de l’ouvrage, le sol de fondation, la météorologie locale et surtout l’environnement proche dans lequel la maison est implantée à savoir notamment la végétation, la gestion des eaux, l’évapotranspiration. La Fig. 3 ci-dessous propose une synthèse de ces facteurs prépondérants et des dommages induits pour les maisons.

schéma
Fig. 3 : Impacts du RGA et des facteurs de l’environnement proche sur le bâti

 

Les maisons individuelles construites le plus souvent sur des fondations superficielles sont les plus vulnérables au phénomène de RGA et les déformations volumiques induites du sol de fondation. D’abord, les saisonnalités avec une survenance devenue très variable provoquent la dessiccation et le retrait des couches superficielles du sol jusqu’à 2 m de profondeur pendant la période de sécheresse, puis une saturation marquée par le gonflement des sols argileux pendant la période de précipitations.

De plus, la présence de la végétation à proximité des fondations accentue la succion du sol par l’action racinaire pouvant atteindre 5 m de profondeur. Par ailleurs, une mauvaise gestion des eaux autour de la maison peut être préjudiciable, où une infiltration indésirable au droit des fondations peut provoquer la plastification du sol et leur enfoncement. Ainsi, ces variations de teneur en eau dans le sol peuvent altérer ses propriétés hydromécaniques et entraîner la fissuration voire la rupture de la structure qu’il supporte.
Les conséquences de la sécheresse et du phénomène de RGA ne se limitent pas aux seuls dommages matériels du bâti et aux coûts assurantiels, à la tendance croissante:

L’impact sociologique et psychologique subi par les sinistrés au quotidien est tout aussi important à prendre en compte :

 

  1. l’aspect cumulatif et la cinétique lente du RGA,
  2. la récurrence et l’intensité des événements météorologiques dans le contexte du changement climatique 
  3. la lenteur des procédures d’indemnisation, sont autant de facteurs de préoccupation pour les sinistrés.

Etendre la mesure in-situ de l'humidité des sols en france

A ce jour, il existe seulement 19 stations météo équipées de capteurs de teneur en eau volumétrique (VWC) implantés jusqu’à 30 cm de profondeur et gérées par Météo France (Fig. 4). Ce sont ces seules stations, issues du réseau SMOSMANIA "Soil Moisture Observing System - Meteorological Automatic Network Integrated Application" [5], capables de mesurer en continu le taux d’humidité des sols et elles sont toutes localisées dans le sud de la France sans répartition spatiale finement documentée [6].

 

schéma stations meteo
Fig. 4 : Réseau des 19 stations Météo France mesurant actuellement l’humidité des sols en France

 

Aujourd’hui, il y a un réel besoin de mesurer in situ l’évolution de l’humidité des sols argileux dans le contexte du changement climatique et corréler ces données avec les données météorologiques afin de mieux comprendre les interactions sol-atmosphère et maîtriser l’évolution du phénomène RGA. Cette nouvelle connaissance va également permettre l’émergence de nouvelles solutions d’adaptation du bâti exposé à la sécheresse des sols.

Ainsi, d’autres applications possibles peuvent intéresser de nombreux acteurs comme par exemple : 

  • Météo France, pour mieux documenter l’indice d’humidité des sols utilisé comme critère pour la reconnaissance cat-nat sécheresse ;
  • Les agriculteurs, pour mieux anticiper et gérer les besoins en eau des sols ;
  • Les services de secours, pour mieux anticiper les incendies.

 

historique des travaux du Cerema sur le RGA

Depuis 2006, le Cerema s’est intéressé à la compréhension scientifique des mécanismes en cause dans le phénomène de RGA "Retrait-Gonflement des sols Argileux" et dans ses conséquences en termes de sinistralité du bâti affecté tels que les maisons individuelles et les routes départementales. En complément aux investigations en laboratoire, la compréhension des phénomènes locaux et des mécanismes complexes du RGA à l’échelle 1 requière le plus souvent une instrumentation in situ pour recueillir des données locales issues des interactions sol-atmosphère et pouvoir les suivre dans le temps.

Le Cerema a depuis 2009 contribué à la mise en place de stations de mesures permettant des avancées importantes dans la connaissance du phénomène RGA et son évolution dans le contexte du changement climatique :

 

2009

forage
Forages et pose des sondes de succion par le Cerema 

En collaboration avec le conseil départemental de Loir-et-Cher (41), dont le patrimoine routier est particulièrement affecté par les désordres relatifs au phénomène RGA, le Cerema a instrumenté en 2009 trois portions de routes départementales "tests" afin de suivre en continu les variations de succion du sol sous chaussée.

Les résultats obtenus ont permis de comprendre comment la dessiccation s’amorce et se propage dans le sol sous l’influence de la végétation et l’évapotranspiration au niveau des accotements.

 

2011 - 2014

De septembre 2011 à février 2014, dans le cadre du projet national ARGIC2 (Analyse du Retrait-Gonflement et de ses Incidences sur les Constructions), le Cerema a instrumenté le sol de fondation d’une maison test à Roaillan (33) avec des capteurs de succion implantés jusqu’à 5 m de profondeur pour analyser la variation du gradient hydrique du sol à proximité des fondations en présence de la végétation durant 2 périodes de sécheresse.

 

2016 - 2020 

boitier collé a une fissure
Instrumentation d’une fissure de sécheresse avec un 
capteur de déplacement 

De novembre 2016 à novembre 2020, le Cerema a entièrement instrumenté dans le cadre de son projet MACH (MAison Confortée par Humidification) une maison sinistrée par la sécheresse, située dans la commune de Mer (41) non reconnue Cat-Nat suite à la sécheresse de l’été 2015.

L’implantation des sondes de succion dans le sol est l’élément principal permettant d’opérer sa réhumidification durant les périodes de sécheresse. L’instrumentation de quelques fissures existantes a permis d’analyser l’apport de la réhumidification du sol de fondation pour la stabilisation de leur ouverture.

 

Depuis 2019

pose de sondes
Pose des sondes de succion par l’équipe de sondage du
Cerema 

Depuis 2019, le Cerema en partenariat avec les départements de la région Centre-Val de Loire met en place systématiquement une instrumentation in situ des planches d’essais pour suivre et analyser l’apport et l’efficacité des nouvelles solutions d’adaptation développées et testées dans le cadre du projet ORSS "Observatoire des Routes Sinistrées par la Sécheresse" pour limiter les vulnérabilités des routes affectées par la sécheresse et le phénomène de RGA. Différents procédés de confortement de la chaussée sont évalués dans le cadre de ce projet.

 

2022

En 2022, le Cerema a installé une nouvelle instrumentation in situ dans la parcelle d’une maison test dans la commune Les Montils (41), dans le cadre du nouveau projet de recherche MACH+, entièrement financé par son Institut Carnot Clim’adapt. L’objectif est d’établir et intégrer les interactions sol/atmosphère dans le développement de la solution MACH+ basée sur l’intelligence artificielle.

 

Une nouvelle station d'instrumentation pour la prévention du risque RGA

Le projet RGA du Cerema :

Le projet RGA-Prevent "Prévenir le risque sécheresse et l'exposition du bâti au RGA" du Cerema a pour objectif d’améliorer les connaissances sur l’évolution du comportement hydromécanique des sols argileux sous l’effet du changement climatique grâce à la mesure in situ des interactions sol-atmosphère.

Le projet RGA-Prevent s’appuiera sur un réseau de stations d’instrumentation in situ équipées pour mesurer les paramètres météorologiques (pluviométrie, température et humidité de l’air, ensoleillement, vitesse et direction du vent) ainsi que l’humidité des sols argileux à différentes profondeurs.

L'intérêt du projet RGA-Prevent est multiple : 
 
  • Analyser l'impact des sécheresses sur la propagation de la dessiccation des sols ; 
  • Établir les corrélations entre les sollicitations hydriques et la réponse du sol ;
  • Étudier l'incidence sur le bâti dans le contexte du changement climatique.
     

Prévention du risque RGA : les recommandations du Cerema

Les travaux préventifs vis-à-vis du RGA à moindre coût peuvent non seulement réduire la sinistralité future (construction neuve) mais sont tout aussi nécessaires et urgents pour adapter et réduire la vulnérabilité du bien aujourd’hui exposé (stock existant). Pour la notion de "coût moindre", cela dépendra des caractéristiques propres à chaque cas (maison exposée et/ou sinistrée) à traiter. En effet, pour définir précisément les travaux préventifs adéquats, chaque projet de construction ou maison existante doit être étudié à l’échelle de sa parcelle.  

Pour que la prévention soit efficace, il faudrait commencer par l’information et la sensibilisation auprès de l’ensemble des acteurs concernés (propriétaires, constructeurs, bureaux d’études, collectivités, etc). Aujourd’hui, même si le RGA a été fortement médiatisé durant la sécheresse exceptionnelle de l’été 2022, le sujet reste encore méconnu du grand public, ou pas suffisamment pris au sérieux. La méthode d’informer et de sensibiliser conditionne son efficacité. Établir des plaquettes de communication et les héberger sur des sites internet ne suffit pas. Aller par exemple au plus près du public concerné à travers des réunions d’information ou encore au cours de la formation des professionnels de la construction permettrait de mieux sensibiliser sur le sujet du RGA.

Pendant la durée de vie du bien, il y a une période où les mesures préventives RGA peuvent être pertinentes. Il s’agit de la période comprise entre une phase d’absence de sinistralité RGA et une phase d’une sinistralité RGA légère. Cela peut concerner à la fois la maison neuve et la maison existante selon diverses configurations définies par l’année de construction du bien et la publication d’un arrêté cat-nat sécheresse favorable ou pas pour la commune où le bien est situé.

 

Cas d'une construction neuve sur un terrain argileux

maison en constructionDepuis le 1er octobre 2020, l’article 68 de la loi Elan régit tout nouvelle construction sur un terrain argileux. Cependant, dans la problématique du RGA, considérer seulement l’adaptation des fondations de la construction qu’est la maison individuelle, ne suffit pas à y faire face. Le sol de fondation sensible à ce phénomène mais aussi l’environnement proche (gestion de la végétation et des eaux autour de la maison), souvent peu évoqués, sont également à prendre en compte car cela peut avoir un impact amplificateur dans les dommages subis par la construction.

Par conséquent, il est important que les futurs propriétaires soient bien informés sur l’impact du RGA sur les maisons. De plus, il faudrait aussi que les professionnels de la construction soient suffisamment sensibilisés pour respecter la réglementation en vigueur et mettre en œuvre les travaux préventifs adaptés aux résultats de l’étude de sol et à la configuration de l’environnement proche de la future maison.

 

 
 
Il s’agit essentiellement de :
  • Réaliser une étude de sol permettant, entre autres, de caractériser la minéralogie des sols argileux en place pour adapter les fondations ;
  • Gérer correctement les eaux autour de la maison y compris pendant les travaux (une arrivée et/ou stagnation importante d’eau pendant les travaux peut être préjudiciable pour le bâti) ;
  • Éviter de planter une végétation trop proche des fondations en respectant les distances de sécurité recommandées et éviter les clôtures végétales ;
  • Éviter de poser les canalisations d’eau enterrées au droit des fondations en les éloignant en fonction de l’espace disponible ;
  • Veiller à ce que le pourtour de la maison ne favorise pas la stagnation des eaux avec le temps et idéalement, quand cela est possible, à le rendre étanche à l’eau et à l’air pour protéger l’état hydrique du sol proche des fondations. 

Cas d'une maison existante (le stock)

fissure sur un pignonMême si la maison a été construite sur un terrain argileux, c’est le cas aujourd’hui pour plus d’une maison sur deux avec une exposition moyenne ou forte au RGA, les travaux préventifs sont tout aussi nécessaires et urgents. Chaque propriétaire, à minima informé et sensibilisé sur le sujet, peut faire un premier autodiagnostic RGA pour sa maison.

’exposition RGA peut être vérifiée par simple adresse postale sur le site gouvernemental www.georisques.gouv.fr. De plus, si des premiers signes de dommages sont apparus (fissures sur les façades, huisseries qui commencent à se bloquer, etc), cela peut constituer une information supplémentaire, même si l’origine reste à confirmer. Ensuite, un diagnostic RGA approfondi fait par un professionnel qualifié sur le sujet est nécessaire.

Dans le cas où des travaux préventifs sont applicables, il faudrait les mettre en œuvre sans délai (leur prise en charge peut nécessiter une aide de l’Etat, pour les revenus les plus modestes par exemple). En effet, dans ce cas, attendre qu’un arrêté cat-nat sécheresse soit favorable à sa commune puis espérer que l’expertise sécheresse soit confirmée, c’est laisser les dommages s’aggraver pendant ce temps (plusieurs mois de procédure) jusqu’à sortir du domaine de la prévention et arriver au stade où la structure du bâtiment est atteinte.

 

 
 
Les travaux préventifs dans ce cas peuvent être essentiellement :
  • Quand cela est possible, supprimer toute végétation trop proche des façades (à titre indicatif, la distance de sécurité d = 1,5 fois la hauteur d’un arbre à maturité) ;
  • Quand cela est possible, remplacer la haie par une clôture non végétale (métallique ou en bois par exemple) ;
  • Vérifier régulièrement l’état des réseaux d’assainissement (prévenir les fuites dues à la vétusté ou la fissuration des canalisations enterrées) ;
  • Quand cela est possible, par prévention, écarter les réseaux enterrés par rapport aux façades pour éviter, en cas de fuites, l’incidence sur les fondations en attendant la rénovation des canalisations endommagées ;
  • Face à un terrain en pente et un pourtour nu exposé, appliquer les recommandations disponibles pour l’étanchéification horizontale périphérique et de drainage des eaux adéquat.

[1] France Assureurs (2022) "Le risque sécheresse et son impact sur les habitations". 

[2] Ighil Ameur L. (2022) "Les maisons et les routes exposées au RGA à l'épreuve de l'adaptation au changement climatique". 11èmes journées nationales de géotechnique et de géologie de l’ingénieur (JNGG), Institut National des Sciences Appliquées de Lyon [INSA Lyon], CFMS, CFMR, CFGI, Lyon - France. 

[3] Ighil Ameur L. and Hattab M. (2019). "Controlled desiccation behaviour of a clayey material based on digital image correlation DIC method". Proceedings of the XVII European Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering – ECSMGE. 1-6 September, Reykjavik, Island. 

[4] Reiffsteck P. (1999). Les sols gonflants en Génie Civil : Synthèse bibliographique et cartographie. Pôle Géotechnique. Thème GEO 37, Rapport de recherche 1.37.01.9.

[5] CNRM-GAME (2007) SMOSMANIA "Soil Moisture Observing System - Meteorological Automatic Network Integrated Application". 

[6] Calvet JC., Mahfouf JF., Martin E., Roujean JL., Albergel C., Carrer D., Fritz N., Hautecœur O., Kaptue A., Lafont S., Meurey C., Noilhan J. (2010) Utilisation de données satellitaires en hydro-météorologie : la recherche à Météo-France. La Houille Blanche, 96:2, 96-102,